Considéré comme plante aux fruits toxiques dans l’antiquité, l’argousier ou Hippophae rhamnoïdes n’a révélé ses vertus médicinales qu’au début du XXe siècle. Aujourd’hui, on l’utilise surtout sous forme de sirop mais aussi de confiture et de jus pour lutter contre la fatigue chronique et la baisse de tonus.
L’argousier fait partie de la famille des Eléagnacées. C’est un arbuste qui pousse à l’état sauvage et dont les rameaux sont redoutablement épineux. L’arbuste fait preuve d’une vigueur étonnante : on le trouve partout dans le monde, en particulier dans les sols les plus stériles. Il est en revanche fort exigeant en ce qui concerne la lumière, ce qui explique pourquoi c’est dans les zones montagneuses que les argouses présentent à l’analyse la teneur maximale en vitamines.
Tout est utile dans l’argousier mais ce sont surtout ses baies que l’on utilise pour un usage médicinal. Elles sont riches en vitamine C (de 100 mg à 300 mg en moyenne pour 100 g de baies, et jusqu’à 600 mg pour certaines espèces), en vitamine E, en provitamine A, en vitamine du groupe B (B3, B6, B1, B2), en caroténoïdes (bêtacarotène) et lycopène. Elles contiennent également plus de dix-huit acides aminés, des acides gras essentiels, des phytostérols et des minéraux (azote, phosphore, fer, manganèse, bore, calcium…).
La panacée de la médecine tibétaine
Les Grecs employaient les baies pour favoriser la prise de poids des chevaux et lustrer leur pelage, d’où son nom latin hippophae qui signifie « cheval » et « briller ». Dans les régions où cet arbuste pousse naturellement, le jus d’argousier est encore utilisé de nos jours comme tonique, antifatigue, dans le cadre d’une phytothérapie traditionnelle.
En médecine traditionnelle tibétaine, il est utilisé (en usage interne) pour traiter les ulcères gastriques et duodénaux, les inflammations hépatiques, l’eczéma et les affections pulmonaires (usage interne). Les médecins tibétains s’en servent toujours aujourd’hui pour soigner toutes sortes d’affections cutanées, les brûlures, traiter l’agrégation plaquettaire, les troubles digestifs et, en combinaison avec d’autres plantes, pour soulager les inflammations des poumons, l’indigestion et les menstruations irrégulières ou douloureuses.
Dans les années 1940-1950, sous l’impulsion de chercheurs soviétiques, la plante a connu un regain de popularité : au point que les baies feront partie du régime des astronautes. On l’a même utilisée pour élaborer une crème les protégeant contre les radiations cosmiques.
Breuvage officiel des athlètes chinois
Dans les pays de l’ex-Union Soviétique, on appelle l’argousier « ananas de Sibérie » en raison de son goût et de ses baies juteuses. Mais c’est en Chine que sont fabriqués plus de deux cents produits à partir des baies d’argousier et tout particulièrement des boissons pour sportifs. Ainsi, le « breuvage officiel » des athlètes chinois au cours des Jeux olympiques de Séoul n’était autre qu’une boisson à base d’extrait d’argouse.
En Occident, plusieurs denrées alimentaires en contiennent (jus, confitures, suppléments vitaminiques, boissons alcoolisées, aliments pour le bétail…) ainsi que des préparations pharmaceutiques (suppositoires, pommades…).
Le jus d’argousier obtenu par pression à froid s’utilise en complément d’une alimentation variée . Il est réputé redonner du tonus en cas de fatigue générale ou en état de carences et convient à toute la famille. Il accompagne les sportifs pendant leurs efforts, les enfants durant leur croissance et leurs études, les adultes au cours de leur vie active et les personnes âgées dans leur quotidien. Ce jus permet également de combler les carences en vitamines de la femme enceinte. Disponible en boutiques diététiques, une cure de jus d’argousier (une cuillère à soupe le matin et à midi, à consommer additionnée d’eau chaude ou froide, dans une infusion, un yaourt ou toute autre préparation lactée) est vivement recommandée, particulièrement aux changements de saisons.
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