Espace bien être

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vendredi 18 février 2011

Allergies printanières

Ne laissez pas les allergies vous gâcher le printemps

Phytothérapie : Ne laissez pas les allergies vous gâcher le printemps

Les marronniers, les peupliers et les mûriers fleurissent, l’herbe verdoie et, dans la douceur printanière, virevoltent les grains de pollen. Pour les allergiques, c’est le début du cauchemar. Picotements, éternuements incontrôlables, yeux larmoyants. Les moins chanceux ont droit à des démangeaisons, des maux de tête et des difficultés respiratoires qui peuvent dégénérer en crise d’asthme.

Vous êtes allergique au printemps… L’arrivée des beaux jours vous plonge dans le désarroi. La faute au foin, au plantain, à l’armoise, au bouleau, au noisetier, au marronnier, au peuplier, au mûrier. À vous les larmes et le nez bouché avec en prime un effet fontaine que rien ne semble pouvoir tarir…
En un mot, dès que les niveaux de pollens montent vous souffrez de rhinite allergique saisonnière communément appelée rhume des foins.

Pour lutter contre l’allergène, votre organisme libère des anticorps, mais aussi de l’histamine qui déclenche une inflammation et son lot de symptômes. Résultat : le nez coule tout en étant bouché, les yeux pleurent, les éternuements sont incontrôlables et arrivent en salves, le palais démange, la gorge est irritée. Du coup, vous êtes fatigué, votre sommeil est perturbé, et vous êtes d’une humeur massacrante.

Vous êtes prêt à vivre en ermite pour arrêter ce calvaire. Limiter vos sorties pendant les pics de pollen, c’est-à-dire le matin. Préférer les promenades juste après la pluie, car la concentration de pollen dans l’air est moins forte à ce moment-là. Porter des lunettes de soleil, même par temps couvert. Dormir calfeutré, les fenêtres hermétiquement fermées pour éviter que le pollen n’entre dans la chambre, surtout à l’aube. Éviter les week-ends de tous les dangers, ceux à la campagne. Retirer tapis et rideaux qui attirent le pollen. Ne pas faire sécher le linge à l’extérieur. Se laver les cheveux tous les soirs car les pollens y adhèrent. Et adopter la solution la plus radicale, celle qui consiste à se shooter aux antihistaminiques.


  • Et si la solution était dans votre assiette ?

Arrêtez de vous flageller. Il existe un moyen plus doux et plus naturel, tout en étant aussi imparable, de prévenir l’allergie saisonnière et, au cas où elle surviendrait, de la soulager. Une alimentation adaptée, des vitamines et des huiles essentielles judicieusement choisies, et tout un panel de plantes qui ont prouvé leur efficacité pendant les périodes critiques.
Comme souvent, les fruits et légumes sont nos meilleurs alliés. Ils regorgent de substances qui empêchent les allergènes de faire leur nid, calment les réactions disproportionnées de l’organisme lors de l’allergie, offrent des antioxydants
précieux aux poumons pour leur permettre d’évacuer les envahisseurs. À vous les pomelos, oranges et kiwis…


  • Êtes-vous allergique aux oignons ?

Abusez des aliments riches en quercétine, un flavonoïde antioxydant et anti-inflammatoire qui augmente votre résistance aux allergies et dont l’action est renforcée par la présence de vitamine C (qui a une action antioxydante sur les cellules des voies respiratoires). La quercétine atténue et espace les crises en inhibant la formation des médiateurs de l’inflammation – les prostaglandines et les leucotriènes – en même temps qu’elle empêche la libération de l’histamine (la substance qui déclenche les allergies). On en trouve dans une grande variété d’aliments comme les oignons rouges et jaunes, les poireaux, les pommes, les baies, le thé noir, les brocolis et les noix.
Pour améliorer votre respiration, rien de tel que la vitamine B5, un super-décongestionnant nasal. Vous en trouverez dans les abats, la levure de bière et le jaune d’œuf. Et pour atténuer les inflammations de la gorge, abusez des poissons gras tels le maquereau et le saumon sauvage, riches en acides gras oméga 3. Enfin, saupoudrez copieusement vos plats de curcuma. Cette épice a montré des effets positifs sur les médiateurs de l’inflammation. Ce qui leur confère un intérêt dans le traitement des allergies telles le rhume des foins.


  • Aimez-vous l’ananas ?

Autre substance d’origine naturelle particulièrement efficace : la bromélaïne. Cette enzyme dont regorge l’ananas a une action puissante sur les médiateurs de l’inflammation. C’est un protéolytique qui stimule la
production et la libération de prostaglandines anti-inflammation, tout en réduisant les prostaglandines pro-inflam­mation qui favorisent la rougeur et les démangeaisons lors des réactions allergiques.
Pensez aussi à prendre du bourgeon de cassis. Adaptogène, il renforce l’organisme et l’aide à faire face aux allergies et à surmonter les périodes difficiles. Il rééquilibre le terrain allergique et procure un rapide soulagement.


  • Avez-vous pensé aux probiotiques ?

Mais une mauvaise digestion peut aussi aggraver les difficultés respiratoires. Privilégiez donc les plats légers et digestes. Moins vous surchargerez votre système digestif, mieux vous pourrez vous défendre contre les allergènes. Et pour mettre toutes les chances de votre côté, améliorez votre flore intestinale. Entamez une cure de probiotiques dès aujourd’hui.
Enfin, buvez des tisanes. Les feuilles d’orties vous permettront de réduire l’intensité des éternuements. Et la camomille vraie vous soulagera en atténuant les inflammations nasales.


  • L’ordonnance de l’homéopathe

Poumon histamine 15 CH (5 granules trois fois par jour).
Pollens 15 CH (5 granules matin et soir).
Sabadilla 9 CH contre les éternuements en salves (5 granules trois fois par jour).
Euphrasia officinalis 9 CH contre les larmoiements (5 granules trois fois par jour).
Allium cepa 9 CH contre l’écoulement nasal quasi continu (5 granules trois fois par jour).
Docteur Sylvie Wainer, pédiatre homéopathe


  • La recommandation de l’herboriste

Une heure avant de vous coucher, diffusez : 10 gouttes d’HE d’estragon (antiallergique), 10 gouttes d’HE de camomille matricaire (antiallergique), 10 gouttes d’HE de pin des montagnes (respiratoire).
Herboristerie Pigault-Aublanc, Paris


  • Le remède de grand-mère

Tous les jours, pendant toute la saison des pollens, prenez à chaque repas 1 cuiller à café de miel et 2 cuillers à café de vinaigre de cidre dans un verre d’eau.

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