«La liberté qui est en nous est plus forte que les prisons à l'intérieur desquelles nous sommes.» – Faraj Bayrakdar |
Difficile d’ignorer mon message lorsque je vous demande expressément de ne pas le lire, n’est-ce pas? Rien ne nous donne plus envie de faire une chose qu’une interdiction...
Si j’avais choisi d’intituler cet article «Lisez un autre courriel» – ce qui reviendrait exactement au même – peut-être aurais-je suscité votre intérêt... mais jamais autant que je l’ai fait avec «Ne lisez pas ceci». Car en vous demandant de ne pas me lire – oui, en vous donnant l’instruction de ne pas faire une chose précise –, j’ai touché une corde sensible. Vous saviez certainement qu’il s’agissait d’une tactique pour attirer votre attention, mais elle était néanmoins irrésistible. Je tentais de limiter vos options en vous disant quoi ne pas faire, donc vous avez naturellement commencé à faire le contraire.
Si j’avais choisi d’intituler cet article «Lisez un autre courriel» – ce qui reviendrait exactement au même – peut-être aurais-je suscité votre intérêt... mais jamais autant que je l’ai fait avec «Ne lisez pas ceci». Car en vous demandant de ne pas me lire – oui, en vous donnant l’instruction de ne pas faire une chose précise –, j’ai touché une corde sensible. Vous saviez certainement qu’il s’agissait d’une tactique pour attirer votre attention, mais elle était néanmoins irrésistible. Je tentais de limiter vos options en vous disant quoi ne pas faire, donc vous avez naturellement commencé à faire le contraire.
Se coincer pour avancer?
Créer une pléthore d’interdits est une stratégie que nous sommes nombreux à utiliser pour tenter de rester aligné avec nos buts. La logique sous-jacente est la suivante: «Si je me refuse toutes les actions et options inadéquates, je n’aurai pas le choix d’aller dans la bonne direction.» Donc si on souhaite perdre du poids, par exemple, on s’interdira peut-être de manger du dessert, de grignoter des chips, et une foule d’autres choses, en croyant que ces règles nous forceront à rester sur le droit chemin. On pense que si on se refuse tout sauf ce qui nous fera avancer, on obtiendra nécessairement les résultats désirés. On n’aura pas le choix, on sera coincé.
Si cette approche est tout à fait brillante d’un point de vue «mathématique», elle est complètement démente d’un point de vue psychologique. Elle est à la motivation ce que les pétards sont aux feux d’artifice... Car si on se confine dans une prison d’interdits, la première chose que l’on voudra faire est de s’évader – même si les interdictions sont infiniment nobles et justifiées. Ériger de grands murs chaque côté du «droit chemin» n’est pas une stratégie efficace pour y rester... Les grands murs empêchent la lumière d’entrer, et il s’avère que l’on a besoin de lumière encore davantage que de la jolie destination vers laquelle on est en train de marcher.
On souhaite tous concrétiser nos belles visions, bien sûr. Or, il y a une chose que l’on désire et désirera toujours encore plus viscéralement: notre liberté. La liberté est l’essence de ce qu’on est... Instinctivement, jamais on n’acceptera de la sacrifier. On adoptera tous les comportements interdits pour la retrouver, souvent contre notre propre volonté. Si on suit un régime strict, on mangera des desserts qui ne nous font même pas saliver simplement pour déclarer qu’on a le droit de les manger. Si on ne se permet pas de prendre du temps pour nous (ou si on ne se permet pas vraiment de le savourer), on rêvera de passer des journées entières devant la télé. Bref, on fera en sorte de vouloir le contraire de ce que l’on veut vraiment, s'il le faut, pour briser le cadre rigide que l’on s’est imposé.
Créer une pléthore d’interdits est une stratégie que nous sommes nombreux à utiliser pour tenter de rester aligné avec nos buts. La logique sous-jacente est la suivante: «Si je me refuse toutes les actions et options inadéquates, je n’aurai pas le choix d’aller dans la bonne direction.» Donc si on souhaite perdre du poids, par exemple, on s’interdira peut-être de manger du dessert, de grignoter des chips, et une foule d’autres choses, en croyant que ces règles nous forceront à rester sur le droit chemin. On pense que si on se refuse tout sauf ce qui nous fera avancer, on obtiendra nécessairement les résultats désirés. On n’aura pas le choix, on sera coincé.
Si cette approche est tout à fait brillante d’un point de vue «mathématique», elle est complètement démente d’un point de vue psychologique. Elle est à la motivation ce que les pétards sont aux feux d’artifice... Car si on se confine dans une prison d’interdits, la première chose que l’on voudra faire est de s’évader – même si les interdictions sont infiniment nobles et justifiées. Ériger de grands murs chaque côté du «droit chemin» n’est pas une stratégie efficace pour y rester... Les grands murs empêchent la lumière d’entrer, et il s’avère que l’on a besoin de lumière encore davantage que de la jolie destination vers laquelle on est en train de marcher.
On souhaite tous concrétiser nos belles visions, bien sûr. Or, il y a une chose que l’on désire et désirera toujours encore plus viscéralement: notre liberté. La liberté est l’essence de ce qu’on est... Instinctivement, jamais on n’acceptera de la sacrifier. On adoptera tous les comportements interdits pour la retrouver, souvent contre notre propre volonté. Si on suit un régime strict, on mangera des desserts qui ne nous font même pas saliver simplement pour déclarer qu’on a le droit de les manger. Si on ne se permet pas de prendre du temps pour nous (ou si on ne se permet pas vraiment de le savourer), on rêvera de passer des journées entières devant la télé. Bref, on fera en sorte de vouloir le contraire de ce que l’on veut vraiment, s'il le faut, pour briser le cadre rigide que l’on s’est imposé.
Se faire confiance...
Que reste-il donc, lorsqu’on se libère de notre prison de «non»? Nous sommes nombreux à craindre de nous transformer en mollusque si on cesse de s’auto-commander comme des généraux d’armée. Or, personnellement, je dois dire que je n’ai rien contre l’idée... Les mollusques vivent parfaitement leur vie de mollusque, après tout! Oui, ils adoptent sans hésitation tous les comportements appropriés. Pourquoi en serait-il différent pour nous? Tout comme le tournesol se tourne vers le soleil, tout comme la graine se met à germer, on a naturellement tendance à aller vers ce qui est bon pour nous et à nous développer. Notre corps nous fait signe lorsqu’il est rassasié... On a tout plein d’idées et d’élans d’inspiration après s’être bien reposé... On a spontanément envie d’aller vers ce qui nous fait vibrer. En fin de compte, nos pulsions autodestructrices ne se manifestent que lorsqu’on essaie de se coincer. Car elles sont des tentatives de libération déguisées.
Oh, il est parfois difficile d’y croire, à l’ombre des grands murs que l’on a érigés, mais on adopte naturellement des comportements sains et constructifs lorsqu’on commence simplement à aller vers la lumière et à se respecter. Oui, on n’a pas besoin de se coincer lorsqu’on apprend à se faire confiance et à s’écouter. Non seulement on peut avancer dans l’allégresse et la joie de vivre, mais c’est primordial d’en faire notre priorité. Car au bout du compte, on ne restera jamais sur le «droit chemin» parce qu’on est obligé de continuer... On y restera parce qu’on est trop bien pour s’arrêter.
Sur ce, je vous remercie de ne pas m’avoir lue! Et je vous souhaite une douce, douce, douce journée...
Que reste-il donc, lorsqu’on se libère de notre prison de «non»? Nous sommes nombreux à craindre de nous transformer en mollusque si on cesse de s’auto-commander comme des généraux d’armée. Or, personnellement, je dois dire que je n’ai rien contre l’idée... Les mollusques vivent parfaitement leur vie de mollusque, après tout! Oui, ils adoptent sans hésitation tous les comportements appropriés. Pourquoi en serait-il différent pour nous? Tout comme le tournesol se tourne vers le soleil, tout comme la graine se met à germer, on a naturellement tendance à aller vers ce qui est bon pour nous et à nous développer. Notre corps nous fait signe lorsqu’il est rassasié... On a tout plein d’idées et d’élans d’inspiration après s’être bien reposé... On a spontanément envie d’aller vers ce qui nous fait vibrer. En fin de compte, nos pulsions autodestructrices ne se manifestent que lorsqu’on essaie de se coincer. Car elles sont des tentatives de libération déguisées.
Oh, il est parfois difficile d’y croire, à l’ombre des grands murs que l’on a érigés, mais on adopte naturellement des comportements sains et constructifs lorsqu’on commence simplement à aller vers la lumière et à se respecter. Oui, on n’a pas besoin de se coincer lorsqu’on apprend à se faire confiance et à s’écouter. Non seulement on peut avancer dans l’allégresse et la joie de vivre, mais c’est primordial d’en faire notre priorité. Car au bout du compte, on ne restera jamais sur le «droit chemin» parce qu’on est obligé de continuer... On y restera parce qu’on est trop bien pour s’arrêter.
Sur ce, je vous remercie de ne pas m’avoir lue! Et je vous souhaite une douce, douce, douce journée...
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