Par Françoise Joet(Principe de santé)
Comment expliquer que des enfants de plus en plus nombreux soient allergiques à l’arachide ? Un livre* américain récent analyse ce qui constitue une véritable épidémie et montre le rôle principal tenu par les vaccins dans ce dramatique problème de santé.
Il est toujours difficile d’apporter la preuve concrète du rôle que jouent les vaccinations dans l’apparition des maladies. Mais, concernant les allergies, c’est un fait bien connu et documenté. Dès les débuts de la vaccination, on parlait de « maladie du sérum », en particulier pour le sérum antidiphtérique et antitétanique que l’on a utilisé abondamment pendant la première partie du XXe siècle. Dès 1903, le bactériologiste français Nicolas Maurice Arthus (1962-1945) a montré que toutes les protéines injectées peuvent engendrer un phénomène allergique. Quand on injecte ce qui est censé passer par l’estomac et les intestins, ce n’est plus du tout une nourriture « amie » qui se présente dans notre organisme, mais un intrus que notre système immunitaire va combattre.
L’arachide à toutes les sauces
C’est pourtant ce qui a été fait avec le développement de plusieurs adjuvants. Déjà, avant la Seconde Guerre mondiale, on avait utilisé toutes sortes d’huiles dans les vaccins (huile de ricin, de maïs, d’olive, de coco, de sésame, de palme, de tournesol, de pépins de raisin, de bourrache, de cassis, de canola, d’amande, d’émeu, de graine de moutarde, de coprah, de carthame, de soja, etc.). Toutes abandonnées au vu des effets secondaires. La technique va être remise au goût du jour avec la découverte de la pénicilline : certains laboratoires pharmaceutiques américains se lancent dans la fabrication de l’antibiotique en y adjoignant soit de l’huile de graine de coton, soit de l’huile d’arachide – un médecin de l’armée américaine se rendant compte qu’elle en prolonge les effets. Dans les années 1950, l’huile d’arachide est d’ailleurs mise à toutes les sauces, on en trouvait dans les anesthésiques, dans les médicaments et les vitamines, les crèmes et… dans le vaccin antitétanique.
Et cela continua. En 1964, le New York Times annonçait que le géant de la pharmacie Merck avait mis au point un nouvel adjuvant susceptible de renforcer l’immunité contre la grippe, la polio et autres maladies. L’adjuvant 65-4 contenait 65 % d’huile d’arachide ainsi que de l’aluminium…
Attention au vaccin HIB
Bien qu’interdit à partir de la fin des années 1970, cet adjuvant continue de servir de modèle. L’usage dans les vaccins de l’huile d’arachide depuis cette époque est devenu une pratique courante.
Actuellement, de nombreux vaccins pédiatriques en contiennent encore. C’est le cas des vaccins combinés penta ou hexavalents qui incluent en particulier le vaccin HIB (contre la bactérie Haemophilus influenzae B) lequel contient de l’huile d’arachide. Ce vaccin est particulièrement préoccupant car il y a une ressemblance entre les protéines de la bactérie Haemophilus influenzae B et celles de l’arachide ainsi que celles des noix, susceptibles de provoquer ce qu’on appelle une « réaction croisée ». Sans parler de la vitamine K (Konakion) administrée aux nourrissons, qui contient elle aussi de l’huile d’arachide.
L’épidémie d’allergie à la cacahuète coïncide avec la géographie de l’alourdissement du calendrier vaccinal des enfants. Dans les pays qui n’ont pas imposé la vaccination HIB (Inde, Indonésie, Russie…), il n’y a pas d’allergie à la cacahuète, contrairement à ceux qui la pratiquent depuis longtemps (États-Unis, Canada, Australie et Suède).
Les médecins qui suivent des enfants allergiques à la cacahuète et qui les vaccinent, devraient prendre conscience qu’ils injectent un puissant allergène. Et comme tous ces adjuvants huileux sont destinés à renforcer la réponse immunitaire, il est certain que l’inflammation qu’ils provoquent va durer très longtemps mettant ainsi à mal tout le potentiel de défense de l’individu.
Françoise Joët, Association Liberté Information Santé (ALIS)
* « The Peanut Allergy Epidemic », de Heather Fraser. Éd. Skyhorse, 2011.